lundi 19 octobre 2020

Non...

C'était le début des vacances, qu'on avait tant attendues et la nouvelle est tombée, glaciale. On a décapité un prof. Dé.ca.pi.té. Au couteau de cuisine. Un prof. Parce qu'il avait fait son boulot. Juste son boulot. 

Tu dors quand je lis la nouvelle, heureusement, je ne peux pas t'en parler. Comment te raconter ça ? Comment te rassurer ? 

Moi, je ne suis pas trop rassurée.Le président promet de la fermeté, encore plus mais... un couteau de cuisine c'est facile à cacher, et il n'y aura jamais assez de policiers pour vérifier toutes les poches du monde. Et surveiller nos paroles d'enseignants pour ne blesser personne, c'est déjà pas le but de l'éducation, et c'est juste impossible, quand on sait que les réseaux sociaux s'enflamment avant de vérifier une info... 

Ok pour les hommages. Je pense fort à cet enfant qui ne verra plus son papa, à sa famille qui doit continuer sans lui, même si leur douleur est de celles qu'on ne peut pas imaginer si on ne les a pas vécues.

Je me rappelle du choc, il y a 5 ans, juste avant toi, quand on a tous appris qu'on pouvait mourir pour un dessin qui ne plaît pas.  

On était choqués à l'époque, on a fait des hommages, des marches, on a cru qu'on pouvait changer les choses, qu'on allait continuer, qu'on allait trouver une solution. C'était il y a 5 ans, et c'est pas mieux aujourd'hui...

C'est moi la maman, et j'sais toujours pas c'est quand qu'on va où. Ni où va cet article de blog.

J'ai pas particulièrement envie d'être rebelle. 

Juste de te dire que non. Non. On ne tue pas les gens. Non.

 

 


Et je vais le dire et le redire, à toi, à mes élèves qui te ressemblent tant. Si vous pouviez l'appliquer et rendre ce monde un peu moins pire...

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