Se planter ?

Après un temps d'absence infini et inexpliqué, me revoilà...

Que s'est-il passé ? Comme tout le monde, le confinement, cette maladie mystérieuse et donc terrifiante, l'ambiance générale de fin du monde... Tout ça a été très dur à supporter pour moi. 

J'en parlais en février, moi qui étais si heureuse de quitter le métier d'enseignante où je ne me sentais pas à ma place, je me suis heurtée à la vraie vie, celle où tu es seule avec un SMIC, et c'était très dur. J'aurais dû y penser, vous me direz, mais non, j'ai toujours eu du mal à anticiper les choses et besoin de les tester en vrai. 

L'argent ne fait pas le bonheur, c'est vrai, mais je sais maintenant à quel un point un minimum est nécessaire (et aussi à quel point le salaire dit "minimum" n'y suffit pas!). Un contrôle technique, des chaussures trop petites, une veste trouée, des médicaments non-remboursés, tout ça fut terrible pour l'anxieuse que je suis, sans parler de la thérapeute qui m'aide à gérer cette angoisse, dont les consultations étaient, elles-aussi, devenues inabordable. Et je n'avais pas attendu le confinement pour m'isoler, me privant d'un soutien dont j'aurais bien eu besoin.

Quand le chômage partiel est venu s'ajouter à la liste, j'ai dit stop.

 

J'ai contacté le rectorat, et au lieu de démissionner comme prévu, j'ai demandé ma réintégration.

 

 Comme les autres années, j'ai participé au mouvement, cette grande redistribution des postes vacants. Après une dizaine d'années à classer les postes, à espérer, et à être déçue, je n'y croyais pas trop, et pourtant j'ai obtenu un des postes dont je rêvais depuis le début. Une maternelle. A titre définitif. A côté de chez moi. 

 

Et voilà...je l'ai. Et je ne sais pas du tout quoi penser de ça.

Je me remets aux préparations, au cahier-journal en m'apercevant que j'ai gardé des "bonnes" habitudes, que c'est quand même la façon de travailler en maternelle qui me correspondant le mieux.

Pendant ce temps, j'ai aussi terminé de remplir les papiers pour déclarer Aurélie et Prosper en tant que micro-entreprise. C'est fait aussi. je pourrai maintenant proposer mes créations en boutiques ou pour des marchés de Noël, signer des contrats.

Et puis j'ai réfléchi aussi au contenu de ce blog, même si je n'ai pas encore trouvé la réponse...

J'imagine que tout ça est plutôt positif, et que je serai heureuse du chemin parcouru, une fois que j'aurai fini de digérer tout ça. Pour l'instant, il y a des jours où tout ça ressemble quand même pas mal à un échec monumental...

J'ai retrouvé ces tournesols dans des cartons du temps de mes études. Je ne savais pas comment illustrer ce pavé et il me semblait étrange de publier un texte sans images sur un blog d'illustration. Donc je me prends pour Van Gogh.

 

Ah ! Et puis vous pouvez toujours aller sur Utip, mais ils ne proposent plus de visionner de publicités .

Merci à ceux qui l'ont fait, ça permettra de payer l'hébergement du blog !