mardi 18 avril 2023

2023 - semaine 15


 Un texte un peu illisible… et une tenue qui date (d'où le masque...).

Pour retranscrire le flou, les vagues d’émotions qui m’ont submergée la semaine dernière. Ma nouvelle troupe de théâtre a organisé un festival de théâtre, et pour moi, ça a été une tempête d'émotions et de souvenirs, tant que je ne savais pas trop où j'en étais.

Dans l’album bien connu des maîtresses, la petite fille dit au monstre qui se sent tout barbouillé de tout bien ranger pour se sentir mieux. Je range, je n'ai pas fini, mais j'ai retrouvé ce souvenir-là, il y a longtemps que je cherchais comment le partager avec vous ! Ce sera donc ma tenue de la semaine...


Le 23 juin 2021, c’est le jour du tout premier spectacle auquel j’ai assisté, après le confinement. Vous vous souvenez, de cette sensation de liberté, quand on a compris que la vie continuait ? C'était déjà assez pour rendre le moment unique.

Mais en plus, ce spectacle, c’était « Les possédés d’Illfurth » joué et écrit par l’incroyable Lionel Lingelser. 

J’ai rencontré Lionel vers 1992, quand j’ai changé d’école pour aller dans celle où mon papa enseignait, c’était plus pratique ainsi. Le jour de la rentrée, Lionel était mon voisin. Il a inventé des histoires à voix basse pour faire sourire la petite fille timide et impressionnée que j’étais. J’avais 8 ans et je suis tombée sous le charme de ses taches de rousseur et de ses yeux noisette, comme toutes les autres filles de la classe. Il a changé d’école, nous avons grandi. Il a suivi son rêve et est devenu acteur. Je vois parfois son nom dans des génériques ou sur des affiches.

Le merveilleux dessin prémonitoire qu'il m'avait fait dans mon "carnet d'amitié" . Je ne parlais pas de ma passion pour les arc-en-ciels...
 
 
Je ne suis donc pas tout à fait objective, quand je parle de lui…n’empêche que c’était un spectacle impressionnant. Rythme, présence, mise en scène, tout était là… et un sacré courage pour jouer tout ça là où il a grandi. Le spectacle tourne encore, je le conseille (mais vraiment pas aux enfants, ni aux personnes sensibles à certains sujets, cliquez sur le titre du spectacle, plus haut dans mon article, si vous voulez en savoir plus)

Je me sentais libre en allant voir ce spectacle, et soudain, je me suis sentie si prisonnière de ma vie ! Il avait vécu son rêve, et moi j’étais restée là, et le confinement m’avait encore plus isolée, ma vie c’était mon travail et mon fils… 

Et … la semaine dernière, c’est moi qui étais sur cette scène, avec ma troupe…

Parce que moi aussi, je suis en vie et que non, tout n’est pas fini.


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