samedi 21 mars 2020

Au commencement

Il y a très longtemps que je veux raconter notre histoire.


Est-ce ce que le contrat est rempli pour celle qui m‘a demandé un dessin de Friends ? 



Pourquoi je raconte ça maintenant ?
Déjà, je voulais le faire juste après ceux du 8 mars, mais le COVID 19 en a décidé autrement, j'ai préféré vous parler d’école à la maison et de mon entreprise. 
Mais c'est très bien ainsi, ça fait exactement 5 ans ce matin que je me suis levée avec ce pressentiment.


Premièrement parce j'ai besoin de raconter ça pour pouvoir parler de mes choix de jeune maman comme vous me l'avez demandé, parce que ces choix, je les ai faits dans cette situation particulière.

Ensuite, j'ai vu cette chronique de Baptiste Beaulieu. Et je me suis rappelé avoir écrit, dans mon article du 8 mars que "j’ai de la chance, je n’ai subi que des tracasseries vestimentaires ou de petites vexations, aucune violence !". Et que c'était pas exactement vrai. Donc j'ai rectifié et j'ai eu le courage d'enfin dessiner cet article plutôt personnel.

Oui, j'ai choisi ce que JE voulais. J'étais féministe sur ce coup-là, parce qu'on n'était pas d'accord, qu'il n'y avait pas de compromis possible et que c'était mon corps après tout. Je me serais pourtant bien passée de la culpabilité de n'avoir pas été capable de faire ce que voulait mon homme, parce que c'est ce que j'étais censée faire en tant que femme, lui faire plaisir.


Aussi, je rappelle cette histoire de préservatif. Pensez-y, vraiment.
Je ne souhaite à personne d'avoir à faire face à une grossesse imprévue, et à la prise de décision qui s'ensuit. C'est terriblement difficile d'être face à ce choix, et si c'est votre cas, je pense fort à vous. Personne ne peut choisir à votre place, et vous ferez ce qui sera le mieux pour vous. Je ne suis pas là pour vous juger ou vous dire de faire comme moi, juste pour vous dire que je vous comprends, que j'étais là, il y a 5 ans... et que ça va mieux, un jour.


***
On arrive à la fin de la partie programmée de l’article, celle écrite avant le confinement.
J’ai l’impression justement, que toute cette histoire de virus est trop folle pour être vraie... et je ressens un peu les mêmes émotions que quand j’ai compris que j’étais enceinte « pour de vrai » et que parfois la vie fait ce qu’elle veut.
Au fait, même après une semaine de confinement avec mon petit, je ne regrette pas mon choix ! Il y a eu des moments bien fatigants, mais d’autres qui valaient tellement la peine !!!


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